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Ces dernières semaines, un débat qui semblait en sommeil en France, celui de la gestation pour autrui, a été relancé. Suite aux dernières annonces, la question semble revenir sur le devant de la scène et a démontré une fois de plus la différence d’opinion entre les groupes politiques du pays.

En ce sens, les deux partis qui composent le gouvernement l’interprétant comme une forme de violence ou d’exploitation à l’égard des femmes.

De leur côté, d’autres partis semblent plus favorables, tant qu’il n’y a pas de compensation économique pour un tel acte. Les Blues appellent à un débat approfondi et à une législation spécifique.

La pratique est interdite en France

On estime qu’environ 20 000 enfants naissent chaque année grâce à la maternité de substitution, selon les données de l’ONG suisse Sécurité sociale internationale. En France, ce chiffre s’élève à environ 200 enfants chaque année.

Cependant, cette forme de conception est illégale dans notre pays, conformément à l’article 10 de la loi de bioéthique du 29 juillet 1994, qui précise que le contrat de maternité de substitution est nul et non avenu, qu’il y ait ou non rémunération.

De même, selon la loi sur l’avortement adoptée par le gouvernement en 1974, elle est également illégale. Ce précepte stipule dans son préambule que la maternité de substitution est une « forme grave de violence reproductive » à l’égard des femmes.

En outre, la Cour de cassation s’est déjà prononcée à plusieurs reprises sur cette forme de reproduction, la dernière fois en 2021. Cependant, la loi elle-même reconnaît que la pratique se poursuit, car les personnes qui y ont recours sont protégées par des réglementations internationales.

L’Ukraine et la Géorgie sont les leaders européens dans ce domaine

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en 2022, la maternité de substitution représentait 14 milliards de dollars dans le monde. Cela ne semble pas près de s’arrêter et l’on estime que d’ici 2024, ce chiffre augmentera de 25 %, soit environ 130 000 millions de dollars.

De nombreuses personnes se rendent dans d’autres pays pour avoir accès à cette pratique, à la recherche des meilleures conditions ou des meilleurs prix. Selon le pays où l’on se rend, le prix du service peut varier entre 40 000 euros et 200 000 euros.

En ce sens, si l’on considère l’Europe, le pays qui propose l’offre la moins chère est l’Ukraine, où la maternité de substitution a un prix d’environ 43 000 euros, qui peut parfois être inférieur. L’activité est tellement répandue que le pays compte plus de 30 cliniques privées à cet effet, réparties entre Kiev, Kharkov, Odessa et Dnipro, et grâce auxquelles plus de 12 000 enfants sont nés.

Diverses enquêtes affirment que ces femmes, normalement des futures mères dans des situations compliquées en raison d’un divorce ou d’un manque de ressources économiques, reçoivent entre 16 000 et 25 000 euros pour la location de leur utérus. Ces femmes doivent remplir certaines conditions minimales, telles que ne pas avoir eu d’enfants, leur âge et leur état de santé.

Compte tenu de la situation actuelle en Ukraine à la suite du conflit armé qui a bouleversé le pays, les sociétés de maternité de substitution doivent maintenant chercher d’autres lieux compétitifs, et la destination choisie est la Géorgie. Après l’Ukraine, c’est le pays qui propose les meilleures offres économiques pour ce type de services, dont le prix est d’environ 47 000 euros.

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Autres pays autorisant cette pratique

Si l’on regarde ailleurs, outre l’Ukraine et la Géorgie, l’Albanie est le troisième pays européen dans le classement, où la base se situe autour de 62 000 euros. Elle est suivie par la République tchèque et la Grèce, où les prix se situent entre 60 000 et 80 000 euros.

Globalement, les prix les plus bas se trouvent en Asie, où la maternité de substitution en Thaïlande ou en Inde peut coûter environ 40 000 euros, bien qu’elle ne soit acceptée que pour les citoyens de ces pays. Les prix les plus élevés sont pratiqués au Mexique, où ils s’échelonnent entre 61 000 et 90 000 euros.

Les prix les plus abusifs dans ce domaine se trouvent au Canada, où le minimum est déjà de 80 000 euros, et en haut de la liste aux États-Unis, où le prix de la location d’un utérus se situe déjà dans une fourchette qui varie entre 100 000 euros et 170 000 euros, dont la femme ne reçoit qu’environ 40 000 euros.

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